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La légende d'Amithaba ou l'origine des Dalaï Lama

Bouddha Amitabha se promenait dans ses jardins Il allait entre les arbres et les cascatelles Devant le bassin des lotus il admirait les fleurs puis il se pencha pour cueillir un lotus et le respirer dans le fond du bassin entre les racines il vit les êtres des six royaumes les mondes du karma Heureux ils riaient et s’amusaient Soudain la roue tourne ce sont guerres et disputes tout change ils se fâchent Bouddha Amitabha s’interroge et voit ce qui peut sauver tous ces êtres des six royaumes du karma De son œil gauche jaillit une lumière verte qui prend la forme d’une déesse, la Tara Verte De son œil droit jaillit un rayon de lumière blanche qui prend la forme d’un prince à la beauté parfaite Ce prince apparaît spontanément au milieu d’un lac Assis sur une fleur de lotus, paisible… Ce lac se trouve dans un domaine, celui du roi Ganpotchok Ce roi a de nombreuses femmes mais pas de prince héritier Chaque jour il implore les dieux, accompagnant ses prières d’une offrande, pour avoir un fils Chaque jour son serviteur, du lac, ramène un de ces lotus que le roi dépose sur l’autel Ses larmes de douleur et d’espoir entremêlées faisaient peine Ce matin-là le fidèle serviteur aperçoit le prince assis sur un lotus Sur les rives du lac, le roi et sa cour contemplent sa beauté, cette merveille Il porte des joyaux, un vêtement blanc,rayonnant d’une secrète lumière… Le roi le trouve digne d’être prince « Les dieux enfin ont exaucés mon souhait Désormais ton nom sera Peme Nyingpo, Celui né du lotus » Le roi l’accueille au palais et lui apprend l’art d’être prince. Tout le monde aimait Peme Nyingpo mais le prince, partout où il se rendait, remarquait les conditions de vie des gens, disant : dans quelle souffrance vivent-ils ! Bouleversé il en versait des larmes Le roi Ganpotchok s’en inquiétait beaucoup il se rendit chez le Bouddha Amitabha : « Ce prince est trop sensible, comment faire,il ne pourra gouverner, mais qui est-il ? » Bouddha Amitabha répondit : « Ce prince est la victoire de tous les Bouddhas, il est leur joie, il fera de grands bienfaits à tous les êtres, il faut le laisser libre ! » Le roi Gampotchok impressionné se tait Un jour Peme Nyingpo quitte le palais,se rend auprès de Bouddha Amitabha Le Bouddha dispensait ses enseignements Une foule de disciples réunis l’écoutaient, attentifs. A cette seule vue, Peme Nyingpo joint les mains et, spontanément,fait un vœu : il souhaite de sauver du karma les êtres des six royaumes d’en haut d’en bas, s’il renonce à ceci, que son corps disparaisse ! Sa pensée, le Bouddha la perçoit et lui dit : « Par de telles pensées, nous sommes devenus des Bouddhas, je t’aiderai à réaliser ce vœu en harmonie avec mon chemin… Désormais, ton nom sera Chenrezig, le Victorieux » Chenrezig se rend au sommet du Mont Meru Il s’assoit en méditation, jambes croisées De son regard posé sur le sol, paisible,il porte ses bienfaits vers les six royaumes Une pluie de bénédictions glisse les pentes à l’infini vers l’espace traversant le temps Cette lumière qui l’habite se répandquand elle imprègne un être, il va au paradis Durant des kalpas et des kalpas, Chenrezig,parfaitement concentré, médite pour tous… Un jour il se penche vers le bas des pentes, espérant que le monde du karma soit vide Mais il y avait autant d’êtres qu’autrefois ! Chenrezig découragé s’exclame : « cela est parfaitement inutile, il vaut mieux que j’aille au paradis, que le nirvana soit ! Au même moment son corps éclate en mille morceaux il est dispersé Douleur intolérable- dans l’espace Bouddha Amitabha connaissait son vœu Se souvenant de sa promesse d’aider Chenrezig, il rassemble les éléments de son corps et le reconstitue plus grand Il recrée onze têtes, mille bras formant une roue, sur chaque main est un œil Dès lors, Chenrezig peut voir loin, partout alentour, et sauver plus d’êtres à la fois Bouddha Amitabha donne un mantra : Om mani padmé hung, le mantra du lotus Revenu au haut des cimes du Mont Meru Chenrezig, infiniment, psalmodie… Dans l’espace, conque divine qui appelle, résonne cette phrase sacrée, infiniment… Lettres du mantra, rayons de lumière,mille couleurs arc-en-ciel, traversent l’espace, quand ils touchent les êtres,ceux-ci sont envoyés au paradis Quand le son du mantra parvient à l’oreille, au cœur des êtres, tous, ils connaissent le paradis Depuis des kalpas et des kalpas Chenrezig, parfait bodhisattva,médite pour le bien des êtres On dit que le Dalaï Lama est une incarnation de Chenrezig le bodhisattva de la Compassion. Puisse-t-il vivre longtemps Ouvrant les mains qu’il apporte pluies de bénédiction à tous les peuples Ramenant les bras qu’il dispense bienfaits et longue vie à tous les êtres Que la compassion et la sagesse pénètrent le cœur de chacun

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