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Qu’est-ce que le Kintsugi ? Découvrez son histoire, sa technique et ses symboles


© Myriam Greff

Cette technique ancestrale, découverte au XVème siècle au Japon, consiste à réparer un objet en soulignant ses lignes de failles avec de la véritable poudre d’or, au lieu de chercher à les masquer.

Le mot Kintsugi vient du Japonais Kin (or) et Tsugi (jointure), et signifie donc littéralement : jointure à l’or. L’art du Kintsugi est appelé le Kintsukuroi, signifiant « raccommodage à l’or ».

Il s’agit d’un processus de réparation long et extrêmement précis, se déroulant en de nombreuses étapes, sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. On dit même qu’il faut parfois un an pour réaliser le meilleur Kintsugi…



Le Kintsugi, qui signifie littéralement « jointure en or », est un art japonais ancestral qui invite à réparer un objet cassé en soulignant ses cicatrices de poudre d’or

Les éclats de l’objet cassé sont tout d’abord réunis un à un, puis nettoyés, et recollés avec une laque traditionnelle naturelle issue de l’arbre laquier. L’objet est mis à sécher, puis poncé.

Ensuite, ses fissures sont soulignées de couches de laque successives et, finalement, saupoudrées d’or, ou de tout autre métal en poudre (argent, bronze, laiton, cuivre…), qui, se mêlant intimement à la laque encore humide, donne l’illusion d’une coulée de métal.

Puis elles sont polies. L’objet peut alors révéler tout son éclat.



Les différentes étapes de la réalisation d’un Kintsugi © Myriam Gref

La légende rapporte que le Shogun Ashikaga Yoshimasa (1435-1490) utilisait toujours son bol (« Chawan ») préféré lors de la cérémonie du thé. Un jour, malheureusement, il se brisa. Il l’envoya donc en Chine, d’où il provenait, pour le faire réparer.

Cependant, il fut extrêmement déçu du résultat : après de longs mois, le bol revint muni de vilaines agrafes métalliques qui, non seulement, le défiguraient, mais, en plus, ne le rendaient absolument pas étanche.

Il chargea donc ses artisans japonais de trouver une solution plus fonctionnelle, mais surtout plus esthétique : l’art du Kintsugi était né…



La réparation aux agrafes, qui a invité à trouver une meilleure solution et donné naissance à l’art du Kintsugi… © Myriam Greff

Quelle solution élégante, créative, et si simple à la fois ! La plupart des personnes qui découvrent l’art du Kintsugi pour la première fois éprouvent un véritable coup de cœur. Comme une révélation, comme une évidence.





C’est donc une technique très recherchée. On dit même que l’art du Kintsugi est si prisé que certains esthètes cassent volontairement leurs vases ou bols précieux pour les transformer…




Mais sa philosophie va bien au-delà d’une simple pratique artistique… On touche là à la symbolique de la guérison et de la résilience. Soigné, puis honoré, l’objet cassé assume son passé, et devient paradoxalement plus résistant, plus beau et plus précieux qu’avant le choc.



Cette métaphore déroulée tel un fil conducteur éclaire d’une façon nouvelle chaque étape de tout processus de guérison, qu’il s’agisse d’une blessure physique, ou émotionnelle…

Voici un joli film anime, très poétique, créé par la fondation Younique, qui soutient les femmes victimes d’abus. Ce film sensible et délicat incarne l’âme du Kintsugi et de la résilience. Il parle d’espoir et de guérison, même après une très grande blessure…




Sans aller jusqu’à briser tous vos objets de valeur, la philosophie du Kintsugipeut vous accompagner tout au long de votre processus de guérison, jusqu’à retrouver vous-même votre unité et tout votre éclat.





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